Depuis leur déploiement sur les routes françaises, les voitures radars privées suscitent de nombreuses interrogations. Ces véhicules banalisés, confiés à des sociétés privées pour flasher les excès de vitesse, sont de plus en plus nombreux. Mais une question revient souvent : combien gagnent les chauffeurs qui les conduisent ? Derrière le volant, ces conducteurs suivent des itinéraires précis pour repérer les infractions, mais leur rémunération reste méconnue. Plongeons dans les coulisses de ce métier singulier.
Les chauffeurs des voitures radars privées ne touchent pas de prime par infraction détectée. Contrairement à ce que certains pourraient imaginer, leur rémunération repose sur un salaire fixe mensuel.
En moyenne, un chauffeur gagne entre 1 800 et 2 200 euros brut par mois, selon son ancienneté et la région où il travaille.
Ces conducteurs sont employés par des sociétés privées sous contrat avec l’État. Ils travaillent généralement 35 heures par semaine, souvent en horaires décalés, incluant les week-ends et les jours fériés.
Leur rôle est simple : conduire un véhicule équipé d’un radar automatique, sans intervenir sur le processus de verbalisation.
Le métier de chauffeur de voiture radar privée n’est pas de tout repos. Chaque trajet suit un parcours prédéfini par les autorités. Les conducteurs n’ont aucune marge de manœuvre pour choisir leur itinéraire ou cibler des zones spécifiques.
Leur conduite est strictement encadrée :
Les employeurs exigent également une formation spécifique, garantissant que les conducteurs maîtrisent les consignes de sécurité et les procédures administratives.
Si les chauffeurs des voitures radars privées sont souvent perçus comme des « chasseurs de primes », la réalité est bien différente. Leur rôle se limite à la conduite passive, sans implication directe dans les sanctions.
Pourtant, ces professionnels font face à des critiques constantes, certains automobilistes les accusant de participer à une politique répressive.
Des incidents, comme des insultes ou des gestes d’agacement, ne sont pas rares. Malgré cela, les autorités défendent ce dispositif, soulignant son efficacité pour la sécurité routière.
Côté avantages, les chauffeurs bénéficient des droits classiques des salariés :
Cependant, les avantages financiers restent limités, avec peu de possibilités d’évolution salariale. Pour beaucoup, il s’agit d’un emploi transitoire plutôt qu’une carrière à long terme.
Les conditions pour accéder à ce poste sont relativement simples :
La formation initiale, assurée par l’entreprise, couvre l’utilisation des systèmes embarqués et les consignes spécifiques.
Contrairement à certaines idées reçues, les chauffeurs ne perçoivent aucune commission sur le nombre de flashs. Le salaire reste fixe, que le radar détecte 10 ou 100 infractions dans la journée.
Pour résumer :
Ce métier, souvent méconnu et parfois critiqué, reste une opportunité pour ceux cherchant un emploi stable, bien que peu évolutif. En fin de compte, si les voitures radars privées continuent de susciter la controverse, les chauffeurs, eux, restent des salariés ordinaires, loin des fantasmes de la « chasse au flash ».